Désertification médicale : le Président annonce des mesures d'urgence

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Mise à jour :
27/10/2016 à 14 h 07
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La désertification médicale, ça ne peut plus durer !

Le Président du Département de l'Indre, Serge Descout, tire la sonnette d'alarme et annonce les mesures d'urgence prises avec l'Agence Régionale de Santé :

" Depuis le début de l'année, notre département a perdu 9 généralistes.
Ils sont désormais 148 mais 38% d'entre eux ont plus de 60 ans. Cela signifie concrètement qu'au terme des cinq prochaines années près d'un médecin sur trois aura probablement cessé d'exercer !

Ces derniers jours encore, un médecin que je connais bien, m'annonçait sa décision de s'arrêter d'ici la fin de l'année. Pour ses patients - autour de 1 500 - quelle solution reste-t-il ? Se tourner vers le médecin le plus proche ? Si il y en a un(e), il est désormais exceptionnel qu'il accepte de nouveaux patients, faute de places.

Alors comment veiller sur nos aînés qui souhaitent rester à domicile ? Comment obtenir un simple renouvellement d'ordonnance ou encore être orienté vers un spécialiste puisque désormais les rendez-vous ne peuvent être pris qu'après passage devant le généraliste ?

Non, il n'est plus possible de continuer ainsi. La côte d'alerte est largement dépassée. L'Etat doit prendre ses responsabilités et garantir à chaque citoyen, quel que soit son lieu d'habitation, un égal accès aux soins !

Toutes affaires cessantes, et après m'en être entretenu avec le Préfet de l'Indre, j'ai donc sollicité un rendez-vous auprès de la nouvelle directrice générale de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Il a eu lieu ce mardi 25 octobre."

Suite à cet entretien avec la Directrice générale Anne Bouygard, le Président annonce qu'un plan d'urgence est à l'étude avec l'ARS. Il sera mis en place d'ici au 15 décembre dans le département pour faire face au manque de médecins. "Nous nous donnons un mois et demi, jusqu'au 15 décembre maximum, pour vraiment innover et essayer de tester des mesures tout à fait nouvelles qui n'ont pas encore été mises en œuvre dans les départements".

Les deux ou trois pistes mises sur la table avec l'ARS ne seront pas dévoilées mais le Président assure que les mesures vont être prises dans les tous prochains jours car "l'Indre fait partie des 4 ou 5 départements de France en situation d'urgence absolue".

"Nous allons faire preuve d'imagination, certaines mesures pourront peut-être étonner, mais nous allons explorer toutes les pistes, l'Indre est dans une situation catastrophique, nous ne pouvons plus attendre".

"Le temps des paroles est révolu. Il faut désormais passer aux actes. "

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