Danser la guerre ? avec la Compagnie Difé Kako dans "Noir de boue et d'obus" à Issoudun !

  • © Denis Guichot 
  • © Patrick Berger 
Compagnie Difé Kako
Mise à jour :
6/5/2016 à 12 h 04
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Conseil départemental de l’Indre
Direction de la Culture, du Tourisme et du Patrimoine
Centre Colbert – 1 place Eugène Rolland – Bât I
36000 Châteauroux Cedex
Tél : 02 54 08 36 91

Mise à jour :
6/5/2016 à 12 h 04
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Dans le cadre de l’opération « Collégiens au Théâtre », opération prise en charge par le Conseil départemental de l’Indre, nos jeunes aventuriers en herbe découvrions le jeudi 12 mai au Centre Culturel Albert Camus d’Issoudun, la Compagnie Difé Kako qui représentera "Noir de boue et d’obus", une mise en scène chorégraphiée où danse et musique s’imposent comme seul échappatoires, inspirée du texte extrait de "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand CÉLINE.

A l’occasion de la commémoration du centenaire de la Première Guerre - Mondiale, une mission interministérielle a été créée en 2012 souhaitant transmettre les mémoires de la Guerre de 1914 - 1918 aux jeunes générations, durant plus de quatre années (2014 - 2018).

« C’est l’histoire d’une rencontre improbable quelque part dans l’Est de la France, quelque part entre 1914 et 1918, une rencontre entre des gens comme tout le monde, qui n’avaient rien à faire là, rien à faire ensemble et que tout opposait.
Conscrit français, tirailleur sénégalais, volontaire des Antilles et de la Guyane, un adversaire les réunit. Est-ce l’Autre, l’Ennemi ? Est-ce la Nation, qui les a conduits dans ces tranchées putrides ? Est-ce l’état- major qui les y maintient coûte que coûte ?
N’est-ce pas plutôt la Mort, devant laquelle tous redeviennent égaux ?
Alors on tente d’échapper à la terreur, au froid, à l’épuisement et surtout à la folie… Et chacun de se raccrocher à ce qu’il a de plus intime et à sa propre culture. Et chacun aussi de reconnaître en l’autre, son frère d’arme, son alter ego, dans une humanité refondée.
C’est l’histoire d’une rencontre entre les cultures d’Afrique, des Antilles-Guyane et d’Europe, qui n’a peut-être pas eu lieu, quelque part au milieu de l’horreur de la guerre, où danse et musique s’imposent comme seules échappatoires. »

En imaginant une rencontre au cœur de la Première Guerre Mondiale, la Compagnie Difé Kako s’interroge sur les ressorts du rapport à  "l’Autre", dans une période où "l’Autre" est un parfait inconnu voire un étranger.
C’est l’exploration de la communication dans un univers contraint, dans des circonstances extrêmes qui fait le cœur de cette nouvelle création. Chantal Loïal entremêle traditions musicales et chorégraphiques diverses (gwoka de la Guadeloupe, bèlè de la Martinique et danses d’Afrique de l’Ouest) et vocabulaire contemporain, avec la complicité de quatre interprètes issus d’univers chorégraphiques différents. Ni œuvre de mémoire et encore moins célébration héroïque ou patriotique, cette nouvelle création tente, dans un contexte où l’intime est mis à nu par des circonstances extraordinaires, de dépasser l’image d’Épinal pour explorer
la relation entre quatre êtres que tout oppose.
Les colonies de l’Empire français ont joué un rôle primordial pendant la Première Guerre mondiale, fournissant aux Alliés des soldats, de la main-d’œuvre et des matières premières.
Danser la guerre ? Oui, parce qu’elle est un sujet chorégraphique explosif. Oui, parce qu’elle s’approprie les corps des combattants. Oui, parce que la compagnie Dife Kako la regarde avec les yeux des Sénégalais et des Antillais qui ont défendu la France dans les tranchées de la "Grande Guerre".
 
Lors de cette soirée, les spectateurs seront plongés dans l’effroi de la 1ère Guerre Mondiale à travers une exposition de photographies, tirées des archives du Centre de la Mémoire et illustrant l’ouvrage Hommage aux poilus des cantons Nord et Sud d’Issoudun morts aux champs d’honneur en 1914 de Jean-Jacques Desormiers, président de l’association "Les Amis du Vieil Issoudun".
Seront exposés du 20 avril au 14 mai une sélection d’ouvrages, de films et musiques proposés par la Médiathèque d’Issoudun dans le hall du Centre Culturel Albert Camus.

Compagnie Difé Kako
54 rue Vergniaud - Hall A
75 013 Paris
01 70 69 22 38- www.difekako.fr

Lieu :
Centre Culturel Albert Camus
Avenue de Bel-Air - Issoudun
Site Web : ccac-issoudun.com

Contact :
Conseil départemental de l’Indre
Direction de la Culture, du Tourisme et du Patrimoine
Centre Colbert – 1 place Eugène Rolland – Bât I
36000 Châteauroux Cedex
Tél : 02 54 08 36 91

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