La Joyeuse Valencéenne ne fait pas son âge !
La Société musicale de Valençay n'a pas pris une ride depuis sa création en 1867. Cent quarante-sept ans d'existence et toujours la même énergie. Elle reste l'une des plus anciennes sociétés musicales du département, autant dire que son histoire est riche en événements.
Le nom de la Joyeuse Valençéenne est apparu à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
En 1940, pendant la seconde guerre mondiale, les musiciens de la formation sont appelés au combat. A la fin de cette époque tourmentée, beaucoup de membres manquent à l’appel. C’est alors que le 1er août 1947, les rescapés s'organisent et remontent la société musicale qu’ils baptisent alors la Joyeuse Valencéenne, placée à l’époque sous l'autorité d'un bureau présidé par Marius Bourcet. Cette formation se compose alors d'une cinquantaine de musiciens et participe à toutes les manifestations locales, assemblées, fêtes nationale et patronale.
Elle a fêté son centenaire lors du festival de 1967. Jumelée avec le congrès départemental des prisonniers, cette manifestation a connu un succès sans précédent à Valençay.
En 1974, la Joyeuse Valencéenne est demandée pour participer au spectacle « Son et Lumière » dans l’enceinte du château. Que de souvenirs jusqu’en 1990 avec les tenues et la musique d’époque !
Actuellement, la société compte une quarantaine d'exécutants, en majorité des jeunes issus des écoles de musique associatives du canton de Valençay, placée sous la présidence de Jean-Claude Robert et sous la direction de Jacques Chéré et de Sylvain Creton.
Entretien croisé du directeur de la Joyeuse et de son adjoint aux doubles casquettes ; l'un est aussi Président de la F.S.M.I, Jacques Chéré, et son adjoint Sylvain Creton, professeur de baryton.
Pour Jacques Chéré : « le plus beau souvenir reste à ce jour la date du 15 juin 1997, jour d'anniversaire pour la Joyeuse Valencéenne qui a soufflé sa 130ème bougie en organisant le festival départemental des sociétés musicales de l'Indre. Douze formations du département étaient présentes ce jour là, au côté de la musique d'honneur avec comme invitée, la Fanfare de la 27ème division d'infanterie de montagne ». Un projet tient particulièrement à coeur au directeur : « C'est ce concert du 7 mars prochain pour lequel on travaille sur un répertoire très éclectique qui va des Jackson Five à Madonna en passant par Piaf et Trenet. Comme tous les autres musiciens, je vais devoir beaucoup travailler mes partitions à la clarinette. »
Sylvain Creton a lui profité des enseignements dispensés par l'école itinérante dès son plus jeune âge : « j'ai suivi avec assiduité le cursus traditionnel dans ma commune de Valençay en franchissant les différents niveaux jusqu'à obtenir mon diplôme de fin d'étude et des compétences requises pour enseigner au sein de la FSMI.» Sylvain Creton précise « ma spécialité reste ce que l'on appelle les grosses embouchures. J'enseigne entre autres le Baryton, faire partager mes connaissances est un véritable plaisir. » Sylvain s'épanouit dans ce contexte « gérer des effectifs réduits est un avantage, la sélection est beaucoup moins impitoyable que dans les conservatoires et pourtant le niveau, les examens sont identiques.»
Les deux musiciens de la Joyeuse Valencéenne sont unanimes : « on aime se retrouver, jouer et s’amuser... le tout en fanfare ! »
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