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Stéphane Bern© DR

Patrimoine

Stéphane BERN

Monsieur Patrimoine

Passionné par les familles royales, féru d’histoire et fervent défenseur du patrimoine, Stéphane Bern est une figure emblématique du paysage audiovisuel français. Une reconnaissance confortée par son émission Secrets d’Histoire, la mission Bern et le loto du Patrimoine.

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Quelle part occupe selon vous le patrimoine pour l’attractivité d’un territoire ?

Le patrimoine permet vraiment de doper l’économie d’un territoire. Souvent, dans certains villages, c’est la seule  richesse que les habitants possèdent et c’est un capital qui peut être fructifié pour rendre attractive la collectivité concernée. J’ai souvent remarqué lors de mes tournages en France que, quand des habitants voient leur patrimoine non entretenu ou tomber en ruine, ils se sentent mis de côté car ils perdent leur richesse collective. Le  patrimoine, c’est aussi quelque chose d’inclusif, qui rend les gens fiers de leur identité architecturale et de leur histoire locale.

Le Département de l’Indre a mis en place des fonds à guichets ouverts sur le patrimoine, que pensez-vous de cette  mesure ?

Cette initiative est formidable, il faut que les forces soient unies pour aller dans le même sens : sauver le patrimoine en danger. Mais ce n’est pas que l’affaire des collectivités, ce doit aussi être aux habitants d’être dépositaires de leur patrimoine. Il faut que chacun, à l’image d’un propriétaire qui entretient sa maison, prenne soin de son patrimoine. Dans le cas où ces réparations deviendraient plus coûteuses et concerneraient les monuments publics, les départements, les régions et les communes doivent intervenir dans un seul sens avec un  objectif commun.

La mission Bern a permis de sauvegarder plusieurs monuments de l’Indre. Vous avez réalisé plusieurs tournages sur notre département, que pensez-vous de ce territoire ?

C’est vrai que grâce aux émissions Secret d’Histoire et le Village Préféré des Français, j’ai eu l’occasion de découvrir de nombreux lieux historiques du département de l’Indre. C’est vraiment un territoire formidable avec une très grande richesse patrimoniale. Ce que j’aime dans l’Indre, c’est sa diversité de marqueurs historiques. On passe de l’histoire d’une écrivaine avec George Sand à l’histoire de la Porte de Champagne à Levroux, en passant par des châteaux comme celui de Valençay et son théâtre récemment rénové. La richesse patrimoniale de l’Indre, c’est  sans doute sa diversité et je pense que le Département doit continuer de miser sur le tourisme en lien avec son histoire.
Il y a encore, comme partout en France de nombreux lieux qui ont besoin de financements et je sais que beaucoup d’efforts sont faits de la part des communes et du Département pour continuer le travail déjà réalisé.

Vous faites figure de sauveur du patrimoine avec vos  différents engagements, quel a été l’élément déclencheur de  cet engagement ?

J’ai toujours eu cette passion pour le patrimoine et pour l’histoire. Au fil des émissions tournées partout en France, j’ai pris conscience de la richesse et de l’importance de ce cercle vertueux. C’est aussi la détresse de certains maires qui m’a fait prendre conscience de l’importance de les aider et de mener des actions, notamment via la mission Bern, pour multiplier les initiatives et les combats contre la destruction du patrimoine. Je sais que j’ai cette image de « sauveur du patrimoine ». Cette image s’est construite un peu malgré moi au fil des émissions que j’anime et de par ma nomination par le chef de l’État pour la mission Bern. Il faut s’en montrer digne en gardant cette envie de sauvegarder un maximum de patrimoine français.